miércoles, 12 de julio de 2017

Una ONG siria con base en Londres pero con varias fuentes en el terreno confirma la muerte de al-Baghdadi, líder de Daech


Según el OSDH, el jefe de Daech, Abu Bakr al-Baghdadi, estaría muerto

La ONG siria afirmó el martes contar con informaciones de altos responsables del grupo jihadista que confirmarían la muerte de su jefe. Medios rusos e iraníes ya habían evocado estas últimas semanas la desaparición de aquel que había proclamado el “Califato islámico” en Mosul en 2014.

El Observatorio sirio de derechos humanos (OSDH), una de las principales ONG sirias de defensa de los derechos humanos, afirmó este marte contar con informaciones de altos responsables del grupo jihadista Estado Islámico (EI) que confirman la muerte de su jefe, Abu Bakr al-Baghdadi.
“Altos responsables del EI presentes en la provincia (siria) de Deir Ezzor confirmaron al OSDH la muerte de Abu Bakr al-Baghdadi, emir del EI”, declaró a la AFP el director de la ONG, Rami Abdel Rahmane. “Lo supimos recién hoy, pero ignoramos cuando o cómo murió”.
Por su parte, el Pentágono no confirmó la información. Un portavoz del Departamento de Defensa norteamericano explicó que Estados Unidos no disponía de informaciones que permitan corroborar la muerte de Abu Bakr al-Baghdadi.
Si se confirma, la muerte del líder del EI sería un nuevo y duro golpe para el grupo extremista sunnita. Este último viene de ser expulsado de Mosul, su último gran bastión urbano en Irak, y es objeto de una ofensiva de las Fuerzas democráticas sirias, una alianza árabe-kurda apoyada por la Coalición internacional, en su principal feudo sirio de Raqqa.
Estos últimos meses, al-Baghdadi “estaba presente en el este de la provincia de Deir Ezzor”, al sur de Raqqa, agregó Abdel Rahmane, sin embargo, señaló que no estaba claro si había sido abatido en esta región, que en gran parte está controlada por Daech, pero donde la organización terrorista pierde terreno tanto frente a las Fuerzas democráticas sirias como también frente al ejército sirio fiel al régimen de Damasco.

Rumores sobre la desaparición de al-Baghdadi desde hace varias semanas

Antes de la “confirmación” del OSDH, la agencia de prensa rusa Tass ya había anunciado a la mañana esta información, citando la cadena de televisión Al Sumaria. Según este medio iraquí, militantes del Estado Islámico habrían anunciado la muerte de su líder, así como el nombre de su reemplazante.
La suerte del “emir” del Estado Islámico es objeto de numerosas especulaciones desde hace varias semanas. El 22 de junio, Rusia afirmaba haber matado a al-Baghdadi, “según una fuerte probabilidad”, durante un ataque aéreo realizado a fines del mes de mayo alrededor de Raqqa, la capital siria del Estado Islámico, luego cercada por las Fuerzas democráticas sirias. A fines de junio, la cadena de televisión iraní IRIB incluso había publicado dos fotos que representaban supuestamente el cuerpo sin vida del jefe de Daech.
El 3 de julio de 2014, en Mosul, en la gran ciudad del norte de Irak, que fue reconquistada hace algunos días al Estado Islámico por el ejército iraquí, Abu Bakr al-Baghdadi había proclamado el “Califato islámico” y ordenaba a los musulmanes a “obedecerle” en la que fue su única aparición pública. Nacido en 1971, había sucedido en 2010 a Abu Omar al-Baghdadi al frente del Estado Islámico en Irak, un grupo terrorista jihadista, devenido Estado Islámico en Irak y el Levante en 2013 antes de romper en 2014 con al-Qaeda para transformarse en Estado Islámico. Él no había dado más signos de vida desde un registro de audio difundido en noviembre, poco después del lanzamiento de la ofensiva sobre Mosul, en el cual exhortaba a sus hombres a luchar hasta el martirio. Él habría abandonado la ciudad a principios de año, probablemente hacia la frontera irako-siria.

Fuente: Le Figaro por Alexis Feertchak, publicado el 11/07/2017



Selon l'OSDH, le chef de Daech, Abou Bakr al-Baghdadi, serait mort

L'ONG syrienne a affirmé mardi détenir des informations de hauts responsables du groupe djihadiste confirmant la mort de leur chef. Des médias russes et iraniens avaient déjà évoqué ces dernières semaines la disparition de celui qui avait proclamé le «Califat islamique» à Mossoul en 2014.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une des principales ONG syrienne de défense des droits de l'homme, a affirmé ce mardi détenir des informations de hauts responsables du groupe djihadiste État islamique (EI) confirmant la mort de leur chef, Abou Bakr al-Baghdadi.
«De hauts responsables de l'EI présents dans la province (syrienne) de Deir Ezzor ont confirmé à l'OSDH la mort d'Abou Bakr al-Baghdadi, émir de l'EI», a déclaré à l'AFP le directeur de l'ONG, Rami Abdel Rahmane. «Nous l'avons appris aujourd'hui mais nous ignorons quand ou comment il est mort».
De son côté, le Pentagone n'a pas confirmé l'information. Un porte-parole du ministère de la Défense américain a expliqué que les États-Unis ne disposaient pas d'informations permettant de corroborer la mort d'Abou Bakr al-Baghdadi.
Si elle était confirmée, la mort du leader de l'EI porterait un nouveau coup dur au groupe extrémiste sunnite. Ce dernier vient d'être chassé de Mossoul, son dernier grand bastion urbain en Irak, et fait l'objet d'une offensive des Forces démocratiques syriennes, une alliance arabo-kurde soutenue par la Coalition internationale, dans son principal fief syrien de Raqqa.
Ces derniers mois, al-Baghdadi «était présent dans l'est de la province de Deir Ezzor», au sud de Raqqa, a ajouté Abdel Rahmane, qui a toutefois souligné qu'il n'était pas clair s'il avait été tué dans cette région, qui est contrôlée en grande partie par Daech, mais où l'organisation terroriste perd du terrain tant face aux Forces démocratiques syriennes que face à l'Armée syrienne fidèle au régime de Damas.

Des rumeurs sur la disparition d'al-Baghdadi depuis plusieurs semaines

Avant la «confirmation» de l'OSDH, l'agence de presse russe Tass avait déjà fait part dans la matinée de cette information, citant la chaîne de télévision Al Sumaria. Selon ce média irakien, des militants de l'État islamique auraient annoncé la mort de leur leader, ainsi que le nom de son remplaçant.
Le sort de l'«émir» de l'État islamique fait l'objet de nombreuses spéculations depuis plusieurs semaines. Le 22 juin, la Russie affirmait avoir tué al-Baghdadi «selon une forte probabilité» lors d'une frappe aérienne menée à la fin du mois de mai autour de Raqqa, la capitale syrienne de l'État islamique, depuis encerclée par les Forces démocratiques syriennes. Fin juin, la chaîne de télévision iranienne IRIB avait même publié deux photos représentant supposément le corps sans vie du chef de Daech.
Le 3 juillet 2014, à Mossoul, dans la grande ville du nord de l'Irak, qui a été reprise il y a quelques jours à l'Etat islamique par l'Armée irakienne, Abou Bakr al-Baghdadi avait proclamé le «Califat islamique» et ordonné aux musulmans de lui «obéir» dans ce qui fut sa seule apparition publique. Né en 1971, il avait succédé en 2010 à Abou Omar al-Baghdadi à la tête de l'État islamique d'Irak, un groupe terroriste djihadiste, devenu l'Etat islamique en Irak et au Levant en 2013 avant de rompre en 2014 avec al-Qaïda pour devenir l'État islamique. Il n'avait plus donné signe de vie depuis un enregistrement audio diffusé en novembre, peu après le lancement de l'offensive sur Mossoul, dans lequel il exhortait ses hommes à lutter jusqu'au martyre. Il aurait quitté la ville en début d'année, probablement pour la frontière irako-syrienne.

Le Figaro par Alexis Feertchak, publié le 11/07/2017