miércoles, 7 de junio de 2017

Las Fuerzas democráticas sirias, con el apoyo de la coalición internacional, ingresaron a Raqqa, capital autoproclamada de Daech/EI en Siria


Siria: debut de la batalla para recuperar Raqqa de manos del grupo EI

Apoyados por Estados Unidos, combatientes árabes y kurdos entraron este 6 de junio a la mañana en la ciudad de Raqqa, en Siria, bastión de la organización Estado Islámico (EI) que la coalición intenta recuperar desde hace meses.

Las Fuerzas democráticas sirias (FDS) anunciaron este 6 de junio haber entrado en Raqqa por el Este, en el barrio de Mechleb. Los combatientes kurdo-árabes partieron de sus posiciones, situadas 3 kilómetros más lejos. El grupo Estado Islámico había evacuado a los habitantes de este suburbio hacía algunas horas, y apenas opuso resistencia, informa el corresponsal de RFI en Beirut, Paul Khalifeh.
La ofensiva contra Raqqa es realizada a partir de tres ejes, al Este y al Oeste de la ciudad. Según fuentes sirias, al menos 15.000 combatientes kurdos y árabes participan en el asalto. Son apoyados por cientos de consejeros y soldados de las fuerzas especiales norteamericanas y disponen de armas pesadas y vehículos blindados, provistos por Estados Unidos. Este armamento les asegura un gran poder de fuego, además del apoyo aéreo, provisto por los aviones de la coalición internacional.
Frente a ellos, el grupo Estado Islámico dispondría de 3.000 a 5.000 combatientes, según fuentes sirias independientes. La poca resistencia que opusieron al Este de Raqqa demuestran que los jihadistas establecieron sus principales líneas de defensa en el interior de la ciudad.

Batalla “larga y difícil”

La ofensiva para recuperar Raqqa comenzó hace siete meses. Las FDS progresan lentamente para recuperar territorio en manos del enemigo. La ciudad es simbólica: se trata de la capital autoproclamada del Estado Islámico, desde donde los jihadistas preparan atentados, particularmente en Occidente.
“El asalto sobre Raqqa asestará un golpe decisivo al EI”, declaró el comandante norteamericano de la coalición internacional, Steve Townsend, que sin embargo previno que la batalla sería “larga y difícil”.
Los jihadistas ciertamente resistirán. Los civiles, cuyo número es difícil de evaluar, corren el riesgo de pagar un duro precio por esta ofensiva. Una veintena de entre ellos, que intentaban huir de Raqqa, fueron abatidos el lunes en una incursión atribuida a la coalición.

Un llamado a “respetar a los civiles y cesar con los disparos aleatorios”

Un militante de la oposición siria, contactado en la región de Raqqa, describe una “situación catastrófica” en la ciudad.  “Desde hace tres días hay tiros de obús y de artillería, cuenta Sohaïb. Yo no sé si esos tiros alcanzan blancos precisos... Creo que son tiros aleatorios. Ha habido muertos entre los civiles”.
Este militante de la oposición se preocupa por la suerte de los habitantes y de los desplazados. “Hay que saber que en Raqqa, además de los habitantes, hay al menos 100.000 desplazados. Y todos padecen los tiros de artillería, los tiros de obuses y también los ataques aéreos de la coalición internacional. Yo hago un llamado: hay que respetar a los civiles y cesar con los disparos aleatorios”.  

Fuente: RFI publicado el 06-06-2017



Syrie: début de la bataille pour reprendre Raqqa des mains du groupe EI

Soutenus par les Etats-Unis, des combattants arabes et kurdes sont entrés ce 6 juin au matin dans la ville de Raqqa, en Syrie, bastion de l'organisation Etat islamique (EI) que la coalition tente de reprendre depuis des mois.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont annoncé ce 6 juin être entrées dans Raqqa par l'est, dans le quartier de Mechleb. Les combattants kurdo-arabes sont partis de leurs positions, situées 3 kilomètres plus loin. Le groupe Etat islamique avait évacué les habitants de ce faubourg il y a quelques jours, et n’a opposé qu’une faible résistance, rapporte notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh.
L’offensive contre Raqqa est menée à partir de trois axes, à l’est et à l’ouest de la ville. Selon des sources syriennes, au moins 15 000 combattants kurdes et arabes participent à l’assaut. Ils sont soutenus par des centaines de conseillers et de soldats des forces spéciales américaines et disposent d’armes lourdes et de véhicules blindés, fournis par les Etats-Unis. Cet armement leur assure une forte puissance de feu, en plus de l’appui aérien, fourni par les avions de la coalition internationale.
Face à eux, le groupe Etat islamique disposerait de 3 000 à 5 000 combattants, selon des sources syriennes indépendantes. Le peu de résistance qu’ils ont opposé à l’est de Raqqa montrent que les jihadistes ont établi leurs principales lignes de défense à l’intérieur de la ville.

Bataille «longue et difficile»

L'offensive pour reprendre Raqqa a démarré il y a sept mois. Les FSD progressent lentement pour reprendre du territoire à l'ennemi. La ville est symbolique: il s'agit de la capitale autoproclamée de l'Etat islamique, d'où les jihadistes préparent des attentats, notamment en Occident.
«L'assaut sur Raqqa assènera un coup décisif à l'EI», a déclaré le commandant américain de la coalition internationale, Steve Townsend, qui a cependant prévenu que la bataille serait «longue et difficile».
Les jihadistes vont certainement résister. Les civils, dont le nombre est difficile à évaluer, risquent de payer le prix fort de cette offensive. Une vingtaine d'entre eux, qui tentaient de fuir Raqqa, ont été tués lundi dans un raid attribué à la coalition.

Un appel à «épargner les civils et cesser les tirs aléatoires»

Un militant de l'opposition syrienne, contacté dans la région de Raqqa, décrit une «situation catastrophique» dans la ville.  «Depuis trois jours il y a des tirs d’obus et d’artilleries, raconte Sohaïb. Je ne sais pas si ces tirs visent des cibles précises... Je crois que ce sont des tirs aléatoires. Il y a eu des morts parmi les civils».
Ce militant de l'opposition s'inquiète du sort des habitants et des déplacés. «Il faut savoir qu’à Raqqa, en plus des habitants il y a au moins 100 000 déplacés. Et tous subissent les tirs d’artillerie, les tirs d’obus et aussi les frappes aériennes de la coalition internationale. Je lance un appel: il faut épargner les civils et cesser les tirs aléatoires».  

RFI publié le 06-06-2017