sábado, 6 de mayo de 2017

Raqqa y Deir Ezzor, los dos últimos bastiones de Daech/EI en Siria, en la mira de la coalición liderada por Estados Unidos


¿Quién tomará Raqqa?

Aparte de los kurdos del YPG, parece que los dos principales aliados de Washington en el conflicto sirio se dejan seducir por veleidades de independencia.
De este modo los iraquíes, dotados de sus nuevos aviones F-16, se coordinaron con las tropas de Bachar al-Assad para llevar adelante varios ataques aéreos sobre la ciudad petrolera de Deir Ezzor, que constituye aún una formidable base de retaguardia de Daech para sus operaciones sobre el terreno iraquí. Esta cooperación no es reciente ya que, en junio de 2014, Bagdad había autorizado a los sirios a bombardear la ciudad de Al-Qaim en la región de Anbar. Pero a continuación la ambición es totalmente otra ya que se trata de ayudar a Damasco a recuperar no solamente Deir Ezzor sino también Raqqa con la ayuda de las milicias chiitas iraquíes… Una ciudad que despierta también el apetito de los turcos, que prohibieron a los norteamericanos el uso de la base de Incirlik para apoyar la ofensiva de los kurdos del YPG, incluida contra Tabqa.
Asistimos desde entonces a un redespliegue logístico de los norteamericanos sobre el territorio sirio. El aeropuerto de la ciudad kurda de Kobané habría recibido cerca de una centena de aterrizajes de C-130 y una cincuentena de C-17. Otras dos bases más modestas, pero también más discretas, fueron construidas por los norteamericanos el año pasado en Rmelian y Qamishli. Ellas habrían permitido principalmente aerolanzar comando kurdos entrenados por el USSOCom, al interior de los territorios controlados por Daech. Sin embargo, estas bases no ofrecerían las condiciones de seguridad para permitir a los norteamericanos para desplegar allí aviones de combate o helicópteros “gunship”. Pero la base iraquí de Qayyarah, que alberga los Apache, está demasiado alejada del teatro de operaciones, incluso la de Incirlik a la que le conciernen las operaciones aeromóviles.
En cuanto a la coordinación aérea con los rusos, está en punto muerto desde el bombardeo de la base aérea de Shayrat con 59 misiles Tomahawk… La solución podría venir de la frontera jordano-siria, donde las fuerzas especiales norteamericanas entrenaban a una milicia destinada a recuperar Deir Ezzor, la New Syrian Army. Pero, su base de Al-Tanf, fue desafortunadamente bombardeada por la aviación rusa en junio de 2016. No obstante, desde hace varios días, los refuerzos norteamericanos convergían a ese nivel y tanto los hospitales de campaña como también los entrenamientos conjuntos se multiplicaron allí. A tal punto que, según la prensa rusa, la inteligencia siria habría dado la alerta sobre una ofensiva jordano-iraquí hacia Deir Ezzor para tomar por la retaguardia a los combatientes de Daech huyendo a la vez de Mosul y Raqqa.

Fuente: TTU Actualidad de fuerzas 5 de mayo de 2017



Qui prendra Raqqa?

En dehors des Kurdes du YPG, il semble que les deux principaux alliés de Washington dans le conflit syrien se laissent séduire par des velléités d’indépendance.
Ainsi les Irakiens, dotés de leurs nouveaux F-16, se sont coordonnés avec les troupes de Bachar al-Assad pour réaliser plusieurs frappes aériennes sur la ville pétrolière de Deir Es-Zor, qui constitue toujours une redoutable base arrière de Daech pour ses opérations sur le sol irakien. Cette coopération n’est pas récente puisqu’en juin 2014, Bagdad avait autorisé les Syriens à bombarder la ville d’Al-Qaim dans la région d’Anbar. Mais désormais l’ambition est toute autre puisqu’il s’agit d’aider Damas à reprendre non seulement Deir es-Zor mais également Raqqa avec l’aide des milices chiites irakiennes… Une ville qui aiguise également les appétits des Turcs, qui ont interdit aux Américains l’usage de la base d’Incirlik pour soutenir l’offensive des Kurdes du YPG, y compris contre Tabqa.
On assiste, depuis, à un redéploiement logistique des Américains sur le territoire syrien. L’aéroport de la ville kurde de Kobané aurait ainsi accueilli près d’une centaine de posés de C-130 et d’une cinquantaine de C-17. Deux autres bases plus modestes, mais aussi plus discrètes, ont été construites par les Américains l’année dernière à Rmelian et Qamishli. Celles-ci auraient notamment permis de parachuter des commandos kurdes entraînés par l’Ussocom, à l’intérieur des territoires contrôlés par Daech. Pour autant ces bases n’offriraient pas les conditions de sécurité pour permettre aux Américains d’y déployer des avions de combat ou des hélicoptères «gunship». Mais la base irakienne de Qayyarah, qui héberge les Apache, est trop éloignée du théâtre, de même que celle d’Incirlik concernant les opérations aéromobiles.
Quant à la coordination aérienne avec les Russes, celle-ci est au point mort depuis le bombardement de la base aérienne de Shayrat par 59 missiles Tomahawk… La solution pourrait venir de la frontière jordano-syrienne, où les forces spéciales américaines entraînaient une milice destinée à reprendre Deir es-Zor, la New Syrian Army. Mais, leur base d’Al-Tanf fut malencontreusement bombardée par l’aviation russe en juin 2016. Or depuis plusieurs jours, les renforts américains convergent à ce niveau et les hôpitaux de campagne comme les entraînements conjoints s’y sont multipliés. Au point que, selon la presse russe, le renseignement syrien aurait donné l’alerte quant à une offensive jordano-irakienne vers Deir es-Zor pour prendre à revers les combattants de Daech fuyant à la fois Mossoul et Raqqa…

TTU Actualité des forces 5 mai 2017