jueves, 20 de abril de 2017

Continúa el asedio para recuperar la ciudad vieja de Mosul, cobra intensidad el combate en localidad y la utilización de francotiradores por parte de las fuerzas iraquíes


En Mosul, tiradores de elite persiguen día y noche a los jihadistas

A cientos de metros de la gran mezquita Al-Nouri en Mosul-Oeste, Salah al-Zouheiri se concentra, el ojo pegado a la mira de su arma: él forma parte de los tiradores de elite de la policía federal iraquí cuyo objetivo es “eliminar” al máximo de jihadistas.

“Los combatientes de Daech están al alcance de fuego, los perseguimos tanto de día como de noche”, afirma a la AFP Salah al-Zouheiri. Tomó posición en un inmueble de cuatro pisos que, junto a sus compañeros de armas, se apropiaron con el avance de las fuerzas gubernamentales en la segunda ciudad del país.
En una habitación oscura, el tirador inmoviliza su fusil calibre .50 sobre unas bolsas de arena. Un plano de Mosul dibujado con lápiz rojo está pegado sobre el muro de enfrente.
Los tiradores emboscados, cuenta, permanecen en su lugar más de 12 horas por día, durante dos semanas seguidas. No pueden dejar su posición “salvo para ir al baño por ejemplo”. “Las comidas nos llegan en horarios fijos, tres veces por día” precisa.
“Abatimos entre tres y cinco jihadistas por día”, comenta orgullosamente.
En la misma habitación, Mourtada al-Lami está acostado sobre su vientre, con el arma apuntada en dirección a Al-Nouri. Esta mezquita tiene un valor muy simbólico para el grupo Estado Islámico (EI) ya que su jefe Abu Bakr al-Baghdadi hizo allí en julio de 2014 su única aparición pública después de la proclamación de un “califato” por la organización ultra-radical sobre los territorios conquistados en Irak y la vecina Siria.

“Escudos humanos”

Para localizar precisamente sus blancos, los tiradores de elite son respaldados por soldados posicionados en una habitación vecina, que se relevan constantemente para vigilar con la ayuda de prismáticos los movimientos de los jihadistas.
También están apoyados por una unidad especial encargada de vigilar en una pantalla los datos térmicos transmitidos gracias a fotografías de la aviación iraquí.
“Somos nosotros los que tomamos la decisión de disparar. También tenemos nuestros propios visores térmicos, pero nos aseguramos de los datos con nuestros colegas para evitar cualquier error”, sostiene Zouheiri.
“Hace algunos días, nuestros tiradores eliminaron a un emir del EI sobre la ribera oeste (de Mosul), provocando una enorme confusión en la ciudad vieja”, asegura uno de los responsables del grupo, prefiriendo mantener el anonimato.
“Por temor a los ataques aéreos, ellos (los jihadistas) no se muestran armados durante los funerales” y han utilizado civiles como escudos humanos, precisa él.
Los civiles representan un verdadero desafío para las fuerzas iraquíes que, después de haber recuperado el este de Mosul en enero, realizaron importantes avances en Mosul-Oeste incluso si la progresión en la ciudad vieja, una red complicada de callejuelas estrechas densamente pobladas, resulta ardua y lenta.
La ONU estima en 500.000 el número de civiles aún presentes en las zonas controladas por el EI en Mosul.
“Decenas de tiradores fueron desplegados en los techos de los inmuebles de la ciudad vieja con el fin de cubrir el avance de las tropas”, había afirmado en marzo el comandante de la policía federal, el general Raëd Chaker Jawdat.
Pero el EI tiene también sus tiradores emboscados que persiguen a los soldados iraquíes. “Hace algunos días, un jihadista me tomó como blanco pero la bala pegó en el muro detrás de mi. Identifiqué la fuente del disparo y rápidamente lo abatí”, cuenta Zouheiri.

Fuente: La Presse por Ali Choukeir publicado el 19 de abril de 2017



À Mossoul, des tireurs d'élite traquent nuit et jour les djihadistes

À quelques centaines de mètres de la grande mosquée Al-Nouri à Mossoul-Ouest, Salah al-Zouheiri, se concentre, l'oeil collé au viseur de son arme: il fait partie des tireurs d'élite de la police fédérale irakienne dont l'objectif est d'«éliminer» le plus de djihadistes.

«Les combattants de Daech sont à portée de feu, nous les traquons nuit et jour», affirme à l'AFP Salah al-Zouheiri. Il a pris position dans un immeuble à quatre étages dont ses compagnons d'armes et lui se sont emparés avec l'avancée des forces gouvernementales dans la deuxième ville du pays.
Dans une chambre sombre, le tr immobilise son fusil de calibre 50 mm sur des sacs de sable. Un plan de Mossoul dessiné au crayon rouge est accroché sur le mur d'en face.
Les tireurs embusqués, raconte-t-il, restent à leur place plus de 12 heures par jour, pendant deux semaines d'affilée. Ils ne peuvent quitter leur position «que pour aller aux toilettes par exemple». «Les repas nous parviennent à des horaires fixes, trois fois par jour», précise-t-il.
«Nous abattons entre trois et cinq djihadistes par jour», annonce-t-il fièrement.
Dans la même chambre, Mourtada al-Lami est allongé sur le ventre, arme pointée en direction d'Al-Nouri. Cette mosquée a une valeur très symbolique pour le groupe État islamique (EI) puisque son chef Abou Bakr al-Baghdadi y a fait en juillet 2014 sa seule apparition publique après la proclamation par l'organisation ultraradicale d'un «califat» sur les territoires conquis en Irak et en Syrie voisine.

«Boucliers humains»

Pour localiser précisément leurs cibles, les tireurs d'élite sont épaulés par des soldats positionnés dans une chambre voisine, qui se relaient en continu pour guetter à l'aide de jumelles les mouvements des djihadistes.
Ils sont également soutenus par une unité spéciale chargée de surveiller sur un écran les données thermiques transmises grâce à des photographies de l'aviation irakienne.
«C'est nous qui prenons la décision de tirer. Nous avons aussi nos propres jumelles thermiques, mais nous nous assurons des données avec nos collègues pour éviter toute erreur», soutient Zouheiri.
«Il y a quelques jours, nos tireurs ont tué un émir de l'EI sur la rive ouest (de Mossoul), provoquant une énorme confusion dans la vieille ville», assure l'un des responsables du groupe, préférant garder l'anonymat.
«Par craintes des frappes aériennes, ils (les djihadistes) n'étaient pas armés pendant ses funérailles» et ont utilisé des civils comme boucliers humains, précise-t-il.
Les civils représentent un vrai défi pour les forces irakiennes qui, après s'être emparées de l'est de Mossoul en janvier, ont réalisé d'importantes avancées dans Mossoul-Ouest même si la progression dans la vieille ville, un entrelacs de ruelles étroites densément peuplées, s'avère ardue et lente.
L'ONU estime à 500 000 le nombre de civils toujours présents dans les zones contrôlées par l'EI à Mossoul.
«Des dizaines de tireurs ont été déployés sur les toits des immeubles dans la vieille ville en vue de couvrir l'avancée des troupes», avait affirmé en mars le commandant de la police fédérale, le général Raëd Chaker Jawdat.
Mais l'EI a aussi ses tireurs embusqués qui traquent les soldats irakiens. «Il y a quelques jours, un djihadiste m'a pris pour cible mais la balle a touché le mur derrière moi. J'ai identifié la source du tir et je l'ai rapidement abattu», raconte Zouheiri.

La Presse par Ali Choukeir publié le 19 avril 2017