lunes, 16 de enero de 2017

Continúa la batalla para expulsar a los jihadistas de Daech/EI de Mosul, el sector oriental ya casi bajo control de las fuerzas especiales iraquíes


Irak: la universidad de Mosul, recuperada a los jihadistas pero devastada

Algunos edificios están calcinados y otros repletos de explosivos, de balas que surcan de tiempo en tiempo sobre el campus: la universidad de Mosul lleva los estigmas de la guerra después de haber sido recuperada por las fuerzas iraquíes al grupo jihadista Estado Islámico (EI).
Esta inmensa universidad con amplios edificios modernos era una de las más reputadas de Irak antes de la toma de Mosul por los jihadistas en 2014.
Desde entonces, estaba abandonada por sus estudiantes, que no deberían poder volver rápidamente a pesar de su recuperación por las fuerzas de elite del contraterrorismo (CTS) el sábado, los mismos que llevan adelante la ofensiva para reconquistar la segunda ciudad del país.
Porque el campus sigue siendo una fuente de peligros. Los edificios “están minados y sustancias químicas están stockeadas en algunas partes de la universidad", explica a la AFP el capital de las CTS Saif Ali.
Esas sustancias habrían podido servir para fabricar armas químicas rudimentarias.
"Tomamos el control de los depósitos y de los laboratorios en los cuales ellos (los jihadistas) trabajaban" y nueve toneladas de sustancias químicas fueron secuestradas, precisa el general Sami al-Aridhi, uno de los comandantes de las CTS. Ingenieros militares inspeccionan el campus, según él.
El EI utilizaba también a la universidad como un “centro de mando”, precisan estas fuerzas de élite.

Edificios quemados

Las fuerzas del CTS atacaron la universidad desde dos frentes y alcanzaron su objetivo luego de casi seis horas de combates, dijo el general Aridhi.
Fieles a su estrategia, los jihadistas lanzaron kamikazes a bordo de coches repletos de explosivos para detenerlos, pero los vehículos fueron neutralizados, agregó.
Algunos edificios de la universidad se salvaron de los combates y están casi intactos, pero otros están muy dañados, con rastros de humo negro sobre las fachadas de aquellos incendiados.
Un fragmento oxidado de lo que parece ser un misil está atrapado entre los escombros en el interior de un edificio calcinado. Pero la insignia “Colegio técnico de Mosul” quedó intacta.
En otro edificio, rastros de sangre seca sobre las escaleras, y cielorrasos destruidos cuyos pedazos están desparramados en el suelo. Un poco más lejos, el cadáver de un combatiente está tendido en el medio de una calle.
En el extremo este de la universidad, miembros del CTS, todos vestidos de negro, están agazapados alrededor de una fogata para mantenerse calientes, uno fuma un narguile. La recuperación del campus se ejecutó “de un edificio al otro”, testimonia Haider, un miembro del CTS que fue parte del asalto.
Con la recuperación de la universidad, la batalla para expulsar a los jihadistas de la totalidad del sector oriental de Mosul, dividida en dos por el río Tigris, llega a su fin. Deberá concluir en los próximos diez días, predice el general Taleb Cheghati al-Kenani, comandante en jefe de las CTS.
Las fuerzas iraquíes reconquistaron el 85% de esta parte oriental desde el comienzo el 17 de octubre de su vasta ofensiva destinada a arrebatarles a los jihadistas su principal feudo iraquí.
Pero la batalla está lejos de ser terminada. Faltará a continuación reconquistar la parte occidental, menos vasta pero más densamente poblada.

Fuente: AFP por W.G. Dunlop 16.01.2017



Irak: l'université de Mossoul, reprise aux jihadistes mais dévastée

Certains bâtiments sont calcinés et d'autres truffés d'explosifs, des balles fusent de temps en temps sur le campus: l'université de Mossoul porte les stigmates de la guerre après avoir été reprise par les forces irakiennes au groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Cette immense université aux vastes bâtiments modernes était l'une des plus réputées d'Irak avant la prise de Mossoul par les jihadistes en 2014.
Depuis, elle était désertée par ses étudiants, qui ne devraient pas revenir rapidement malgré sa reprise samedi par les forces d'élite du contre-terrorisme (CTS) qui mènent l'offensive pour reconquérir la deuxième ville du pays.
Car le campus reste source de danger. Des bâtiments "sont minés et des substances chimiques sont stockées dans certaines parties de l'université", explique à l'AFP le capitaine des CTS Saif Ali.
Ces substances auraient pu servir à fabriquer des armes chimiques rudimentaires.
"Nous avons pris le contrôle des entrepôts et des laboratoires dans lesquels ils (les jihadistes) travaillaient" et neuf tonneaux de substances chimiques ont été saisis, précise le général Sami al-Aridhi, un des commandants des CTS. Des ingénieurs militaires inspectent le campus, selon lui.
L'EI se servait aussi de l'université comme d'"un centre de commandement", précisent ces forces d'élite.

Bâtiments brûlés

Les forces du CTS ont attaqué l'université de deux côtés et sont parvenues à atteindre leur objectif au bout de quelque six heures de combats, a dit le général Aridhi.
Fidèles à leur stratégie, les jihadistes ont lancé des kamikazes à bord de voitures bourrées d'explosifs pour les stopper mais celles-ci ont été neutralisées, a-t-il ajouté.
Certains bâtiments de l'université ont échappé aux combats et sont quasiment intacts, mais d'autres sont très endommagés, avec des traces de fumée noire sur les façades de ceux incendiés.
Un fragment rouillé de ce qui semble être un missile est coincé dans les débris à l'intérieur d'un édifice calciné. Mais l'enseigne "Collège technique de Mossoul" est restée indemne.
Dans un autre, des traces de sang séché sur les escaliers, et des plafonds détruits dont les morceaux sont dispersés au sol. Un peu plus loin, le cadavre d'un combattant est étendu au milieu d'une rue.
A l'extrême est de l'université, des membres du CTS, tous vêtus de noir, sont blottis autour d'un feu de bois pour se tenir au chaud, l'un fumant un narguilé. La reprise du campus s'est déroulée "d'bâtiment à l'autre", témoigne Haider, un membre du CTS qui a pris part à l'assaut.
Avec la reprise de l'université, la bataille pour expulser les jihadistes de la totalité de la partie orientale de Mossoul, divisée en deux par le fleuve Tigre, approche de sa fin. Elle devrait se conclure dans les dix jours, prédit le général Taleb Cheghati al-Kenani, commandant en chef des CTS.
Les forces irakiennes ont reconquis désormais 85% de cette partie Est depuis le début le 17 octobre de leur vaste offensive destinée à reprendre aux jihadistes leur principal fief irakien.
Mais la bataille est loin d'être terminée: il restera ensuite à reconquérir la partie occidentale, moins vaste mais plus densément peuplée.

AFP par W.G. Dunlop 16.01.2017